IRCP
Institut des Récifs Coralliens du Pacifique
EPHE

Bora-Biodiv : Conférence des scientifiques du CRIOBE et de l’UPF à Bora Bora

Le projet Bora-Biodiv, financé et appuyé par la Polynésienne des Eaux, l’Association Ia Vai Ma Noa Bora Bora et la Mairie de Bora Bora, a pour objectif de décrire et de mieux comprendre la biodiversité marine du lagon de Bora Bora afin de la gérer durablement.

Dans le cadre de ce projet, une équipe du CRIOBE (D. Lecchini, R. Galzin, B. Espiau et R. Madi Moussa) et de l’UPF (M. Zubia) était sur l’île en septembre 2020 afin d’étudier la diversité des algues marines et l’abondance des poissons coralliens dans le lagon.

Afin de sensibiliser le grand public à la beauté et à la fragilité de cette richesse marine, trois conférences ont été données : Mayalen Zubia a détaillé la taxonomie, l’écologie et la valorisation des algues aux membres de l’association Ia Vai Ma Noa Bora Bora ; Benoît Espiau a expliqué l’importance du barcoding et de l’ADN environnemental aux lycéens et René Galzin leur a présenté la biologie, l’écologie, la pêche et la préservation des poissons.

Partenaires du Projet Bora-Biodiv

Palmarès du concours « Île était une fois… mon récif »

Organisé par l’IRCP, l’AETI et la DGEE, ce concours a remporté un franc succès! Nous souhaitons ici remercier tous les participants pour leur travail et leur persévérance. Voici l’ensemble des productions :

Catégorie Cycle 3

Catégorie Collège

Catégorie Lycée

Catégorie Grand Public

Hors concours

Séries de prélèvements sédimentaires à proximité des rahui

Article rédigé par Anne-Charlotte Bouleau, pour la Dépêche de Tahiti

Hier matin, 9 heures, à la marina de Teahupo’o. Une équipe de scientifiques du Criobe (CNRS, EPHE) prend la direction du Fenua ‘Aihere pour une mission bien précise : récupérer les sédiments collectés pendant un mois grâce à un dispositif aussi simple qu’efficace.

« Ce sont des tubes en PVC de 50 cm de long et de 5 cm de diamètre, qu’on a implantés d’amont en aval », explique Rakamaly Madi Moussa, docteur en biologie-écologie marine tropicale. « Ici, ils sont sur un site terrestre. On les laisse dépasser de 2 à 3 cm au-dessus de l’eau. Ce ne sont pas les sédiments lourds, qui coulent, qui nous intéressent, mais les sédiments fins, qui voyagent, puisque ce sont eux qui étouffent les coraux », poursuit le chercheur.

Il dévoile ainsi l’objet de son étude, supervisée par Tamatoa Bambridge, directeur de recherche et référent du programme Rahui Center, visant à accompagner les populations dans la préservation des ressources naturelles. Un biologiste marin qui se passionne pour des sédiments terrestres, à première vue, ça peut paraître surprenant. Et pourtant, tout est lié.[…]

Lire la suite de l’article : https://actu.fr/societe/des-pistes-a-creuser-pour-preserver-la-biodiversite_36071348.html

Les monts sous-marins de Polynésie française

Mehdi, Dan, Gonzague et Lucie, élèves de l'École Polytechnique
Mehdi, Dan, Gonzague et Lucie, élèves de l’École Polytechnique

Lucie, Dan, Gonzague et Mehdi sont quatre étudiants de l’Ecole Polytechnique et ont réalisé, sur une durée d’un mois, une synthèse des connaissances sur les monts sous-marins de Polynésie française. Ils en ont profité pour visiter le CRIOBE ainsi que d’autres instituts de recherche. Ils nous en disent plus sur leur étude :

Lieu de vie privilégié

« Ces montagnes immergées sont à la croisée de nombreuses disciplines scientifiques.
Sur le plan biologique, de nombreux articles ont montré que davantage de vie marine est présente au niveau des monts sous-marins. Les sommets et les pentes de ces monts sont un lieu de vie privilégié de certaines espèces profondes de mérous, vivaneaux et loches appelées « paru ». Même les grands migrateurs tels que les thons semblent s’agréger autour de certains monts, mais les raisons exactes de ce phénomène sont encore méconnues.
Une des explications possibles est une concentration plus importante de nourriture au-dessus des monts sous-marins. En effet, l’interaction des courants avec le relief sous-marin peut entraîner une présence accrue de plancton qui est à la base des chaînes alimentaires marines.

L’effet d’agrégation autour des monts sous-marins peut aussi s’expliquer simplement par le fait qu’il s’agisse de points particuliers dans l’océan. Ceux-ci pourraient permettre aux espèces très mobiles, telles que les thons, de se retrouver pour former de plus grands bancs. Cet effet est déjà largement observé et documenté pour les objets flottants tels que les Dispositif de Concentration de Poissons (DCP).

Encroûtements cobaltifères

Les monts sous-marins abritent également des formations minérales particulières, appelées encroûtements cobaltifères. Ces couches de métaux riches en manganèse, cobalt et terres rares recouvrent le sommet de certains monts de Polynésie française. Cependant, il n’existe pas de données sur la répartition précise des ces encroûtements en Polynésie. Leur exploitation semble aujourd’hui difficile, tant en termes économiques qu’environnementaux, ces encroûtements abritant des écosystèmes vulnérables et potentiellement distincts du reste des monts sous-marins.

Protection

La richesse des monts sous-marins, sur le plan biologique comme sur le plan minéral stimule des volontés de recherche, d’exploitation mais aussi plus récemment de protection à l’instar du plan de gestion de l’Aire Marine Gérée de Polynésie française. Il s’agit donc d’un sujet important pour la Polynésie française dont vous devriez entendre parler à nouveau.

Nous tenons à remercier les services du Pays et de L’État, les professionnels de la pêche et les chercheurs qui nous ont aidés dans la rédaction de ce rapport. Nous remercions également le programme Héritage des Océans de la fondation Pew Bertarelli pour son appui financier et technique. »

Lucie, Dan, Gonzague et Mehdi mettent à disposition leur rapport et les données associées sur notre site :

Proposition de stage | projet Fondation de France

 « Quel littoral demain dans l’Outre-mer français ? »

Nous recherchons trois étudiants, un étudiant par île (Guadeloupe, Mayotte, Bora-Bora) de janvier à juin (ou août) 2021.

L’étudiant sera premièrement basé au Centre de Géo-Ecologie Littorale (CGEL, UMR LETG) à Dinard sous la responsabilité d’Antoine Collin et de Dorothée James. Puis, une mission (de 2 à 3 mois) sera prévue pour chaque étudiant sur l’île à étudier.

L’encadrement sera fait par Matthieu Jeanson (Centre universitaire de formation et de recherche, CUFR, UMR Espace-DEV) à Mayotte ; par Malika Trouillefou et Franck Dolique (Univ. des Antilles – Lab. BOREA) en Guadeloupe ; et par David Lecchini (CRIOBE) à Bora-Bora.

Enfin, l’étudiant reviendra au CGEL à Dinard pour cartographier et analyser ses résultats acquis en Outre-mer. En fonction des compétences de l’étudiant (géographie, géomorphologie, écologie, sociologie), le contenu du stage sera adapté entre les différents objectifs des axes 1 et 2 du projet. Voir détail dans le document PDF ci-dessous.

Les 3 partenaires associatifs majeurs du projet

Report du Concours d’écriture jeunesse

Dans le cadre de la 19ème édition du Salon du Livre « Lire en Polynésie », l’Association des Editeurs de Tahiti et ses Îles, la DGEE et l’Institut des Récifs Coralliens du Pacifique (IRCP) organisent, en partenariat avec de nombreux partenaires, un concours d’écriture jeunesse sur le thème des récifs coralliens.

Information COVID-19 : la date limite du concours est repoussée au 26 juin 2020. Prenez soin de vous.

Les récifs coralliens représentent moins de 0,1 % de la surface des océans. Pourtant ils abritent près de 30% de la biodiversité marine, ils assurent la protection des côtes en absorbant une partie de la puissance des vagues, ils sont une réserve de nourriture et une source de revenue pour 500 millions de personnes dans le monde. Aujourd’hui ces écosystèmes sont menacés par les activités humaines (développement côtier, surpêche, pollutions diverses). Ce concours vise à appréhender d’une part les représentations que les enfants et les adultes se font des écosystèmes coralliens, et d’autre part à les sensibiliser à leur richesse et à leur vulnérabilité. Par ce concours, nous souhaitons montrer à quel point ils peuvent être une source inépuisable d’inspiration. Partons ensemble à la découverte des récifs coralliens, à la découverte de leurs couleurs, de leurs habitants, de leurs mystères et donnons envie de les protéger !

A vos plumes, feutres et autres crayons de couleurs pour nous raconter en mots et en images une histoire, une histoire d’île côté récif !

Ecrire et illustrer une histoire en langue française ou en langue polynésienne, d’une écriture individuelle ou collective (famille, amis)… à vous de jouer!


Règlement complet du concours (grand public) et fiche d’inscription

Règlement complet du concours (scolaire) et fiche d’inscription


Documentation pédagogique

Pour vous aider à trouver l’inspiration, mais aussi pour partager les connaissances sur les récifs coralliens, nous vous proposons ici une sélection de documents pédagogiques réalisés par différents organismes, tous spécialisés dans l’étude et la conservation des écosystèmes coralliens.

Ressources pédagogiques de la fondation TARA OCEAN. Vous avez accès ici à un très grand nombre de documents pour des enfants de 6 à 18 ans (les cycles 1 à 4 et le lycée).

Accès à la playlist « Tout ou presque sur le corail« , réalisée par la Fondation Tara Ocean et Léa Camilleri, composée de 7 vidéos d’une durée entre 1 et 7 minutes. Vous trouverez ici le dossier pédagogique qui accompagne ces vidéos.

Les ressources pédagogiques de l’aquarium Oceanopolis de Brest (France). Consulter la section « pavillon tropical », les documents « voyage sous les tropiques, cycle 2« , « cycle 3 » et « cycle 4« .

Les récifs coralliens : dossier pédagogique” 
Océanopolis, Documentation Ifrecor. Dossier de 92 pages avec des ateliers. Niveau élémentaire/collège/lycée

Le livre sur les récifs coralliens de l’outre-mer, par Te Mana o te Moana. Livret de 74 pages, niveau collège.

« Accès aux connaissances de l’océan pour tous: kit pédagogique » par l’UNESCO. Manuel de 136 pages avec des activités pour les enfants de 6 à 18 ans.

Polynésie française – Guide du lagon polynésien
Gouvernement de la Polynésie française, le représentant du comité local de l’IFRECOR et le CRIOBE, Documentation Ifrecor.
2 fiches présentant la biodiversité rencontrée dans les lagons polynésiens.

Polynésie française, Abécédaire des récifs coralliens.Verducci Magalie, Noble-Demay Eliane , et Dumais Muriel. Documentation Ifrecor.
Abécédaire imagé sur le thème des récifs.


Les organisateurs, soutiens financiers et partenaires du concours

Les Jeudis du Savoir, 2020

Les conférences grand public organisées par l’IRCP-CRIOBE reprennent pour cette nouvelle année. Une collection de neuf conférences sur des thématiques variées, accessibles à tous dans l’amphithéâtre Fare ‘Ite en baie de ‘Opunohu, Moorea.

Biologie marine et terrestre, métérologie, robotique, arts… autant de thématiques approchées pour cette troisième année d’existence des jeudis du Savoir. L’occasion renouvelée de rencontrer des spécialistes, accessibles le temps d’une soirée pour répondre à nos questions.

Les jeudis du Savoir, une expérience à vivre en famille et entre amis. Programmation disponible ici et sur la page facebook @jeudisdusavoir

Rapport sur l’évaluation mondiale de la biodiversité et des services écosystémiques

©Lauric Thiault

À sa septième session, la Plénière de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques a approuvé, au paragraphe 1 de la section II de sa décision IPBES-7/1, le résumé à l’intention des décideurs de l’évaluation mondiale de la biodiversité et des services écosystémiques.

Lien vers le résumé à l’intention des décideurs de l’évaluation mondiale de la biodiversité et des services écosystémiques en version française

Plus d’information sur l’IPBES et le rapport sur l’évaluation mondiale de la biodiversité et des services écosystémiques

Fête de la Science 2019

Cliquez sur l’image pour accéder au programme. Evénement organisé par l’association Te Mana o te Moana

Portes-Ouvertes au CRIOBE de Moorea le mardi 8 octobre, de 8h à 14h30 pour les scolaires, jusqu’à 17h pour le public.

Conférences de Laetitia Hédouin, chercheure CNRS spécialiste du corail, à Tahiti le vendredi 4 octobre, et de David Lecchini, chercheur EPHE spécialiste des poissons, à Moorea le mardi 8 octobre

« Vulnérabilités du patrimoine récifal  » : Appel à communication

Colloque interdisciplinaire à la Maison des Sciences de l’Homme (MSH-Sud)

Montpellier, 10-12 décembre 2019


Les notions de vulnérabilité et de patrimoine sont polysémiques et transversales à de nombreuses disciplines qui s’en sont emparées pour éclairer autrement leurs sujets d’étude confrontés à de nouveaux enjeux (changement climatique, globalisation économique et culturelle, crise écologique). Le patrimoine récifal est d’abord un patrimoine naturel qui comprend les divers habitats souvent dégradés, la diversité spécifique et le patrimoine génétique des espèces récifales qui se modifient, notamment sous l’effet d’exploitations sélectives dues aux changements d’usage perturbant le fonctionnement des réseaux trophiques. C’est aussi un patrimoine économique, culturel et identitaire – matériel ou immatériel – qui forme les représentations et le territoire des populations locales englobant l’espace terrestre et marin. C’est aussi un patrimoine mondial de l’humanité dont l’émergence a déplacé la sphère de la gouvernance, du local et du national vers l’international.   

Ce colloque s’adresse à toutes les disciplines et vise à mettre en question les interactions entre récifs et sociétés via deux principales thématiques/perspectives : (1) vulnérabilités et/ou résiliences des socio-écosystèmes récifaux (climatique, biologique, écologique, économique, socio-politique, etc.); (2) processus de construction d’une gouvernance et d’une gestion multi-scalaires des récifs (patrimonialisation, valorisation, conservation, etc.).


L’objectif principal du colloque est double :

  • Unifier et renforcer différentes équipes menant des recherches sur les récifs coralliens ou sur des thématiques qui peuvent concerner les récifs coralliens, face à leur éclatement institutionnel et géographique avec une séparation marquée entre équipes de recherches dédiées aux sciences de l’Homme et aux sciences de la Nature ;
  • Faciliter un dialogue interdisciplinaire autour de cette problématique transversale et dépasser le clivage entre approches qualitatives et quantitatives pour débattre, en particulier, des aspects méthodologiques et de la question de la « pression anthropique » dont se sont emparées les sciences de la Nature et du conflit entre exploitation et conservation et ses enjeux.

Deux tables rondes suivies d’un débat permettront d’enrichir les discussions :

  • La première réunira des chercheurs naturalistes ayant participé aux premières recherches menées dans les années 60 sur les récifs coralliens. Ces pionniers, témoins des dégradations passées et récentes, partageront leurs expériences et avis sur les évolutions environnementales actuelles et sur l’évolution des conditions, pratiques et thématiques des recherches sur les récifs coralliens.
  • La seconde, consacrée aux enjeux et aux moyens de la conservation, réunira des représentants d’institutions dédiées à la préservation des récifs coralliens ou au financement de leur conservation ou valorisation. Ils seront accompagnés de chercheurs de pays du Sud qui feront part de leur point de vue, des contraintes et priorités de leur pays. 

Il n’y a pas de frais d’inscription à ce colloque pour encourager la participation de tous chercheurs intéressés mais, les places étant limitées, l’inscription est obligatoire.


Dates clefs

Titre + résumé (300 mots maximum) à envoyer avant le : 30 Septembre 2019

L’inscription et le dépôt des résumés se font en se connectant sur le site de la conférence à l’adresse : https://vulpare.sciencesconf.org

Sélection des résumés et notification aux auteurs : 15 octobre 2019

Le programme définitif sera affiché sur le site en octobre

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