IRCP
Institut des Récifs Coralliens du Pacifique
EPHE

Comprendre le blanchissement corallien avec le Directeur de l’IRCP

La Grande barrière de corail, en Australie, est plus menacée que jamais par une eau de moins bonne qualité et de plus en plus chaude… Elle est actuellement touchée à 93% par le blanchissement des coraux. Serge Planes, directeur de recherche CNRS, décrypte ce phénomène.

Dans 5 ans, il ne sera peut-être plus possible de sauver la Grande barrière de corail, actuellement touchée à 93% par une vague de blanchissement sans précédent. Pour éviter cette issue fatale, le gouvernement australien doit consacrer 6,5 milliards d’euros à l’amélioration de la qualité de l’eau de ce joyau patrimonial, ont prévenu des chercheurs à l’université James Cook, dans une étude publiée par le Estuarine, Coastal and Shelf Science journal, ce jeudi. Mais le réchauffement climatique et le phénomène El Niño, eux aussi, contribuent grandement à déséquilibrer les récifs coralliens, dans cette zone comme ailleurs sur la planète, décrypte Serge Planes, spécialiste de la question et directeur de recherche CNRS.

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détail d’un corail Acropora blanchi, sur la côte nord de Moorea – Polynésie française

Pourquoi le corail blanchit-il?

Serge Planes: Le corail blanchit à cause de l’augmentation de la température de l’eau. A partir de 31°C et au-delà, en général, cela crée un stress. Si ce stress se poursuit 2-3 semaines, alors le corail expulse les micro-algues avec lesquels il vit en symbiose. Or ce sont ces micro-algues, des zooxanthelles, qui lui donnent sa couleur. Le corail perd donc sa coloration et devient transparent. On ne voit plus que son squelette calcaire.

Le blanchissement signifie-t-il que ce corail est condamné à mourir?

[…]

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