Derrière la caméra

Par Mélissa Constantinotvich

De l’idée au film documentaire diffusé, le chemin est long, plusieurs mois (ou même des années) avant de tourner le premier plan. C’est parfois pour le réalisateur un vrai parcours du combattant ! C’est aussi un métier passion et un champ d’exploration infini qui s’exerce selon une mécanique très précise dont on ne soupçonne pas toutes les étapes. Faire un film, c’est d’abord avoir une idée, un sujet qui nous transporte et nous questionne et pour lequel on va construire une réflexion, un point de vue. C’est enquêter, écrire, convaincre des producteurs, puis fédérer une équipe de spécialistes et transmettre à chacun sa vision : chef opérateur (terrestre, drone, sous-marin), preneur de son, archiviste, monteur, truquiste, étalonneur, compositeur de musique…
Qu’est ce qu’un documentaire au fond ? On parle souvent de filmer le réel, mais est-ce vraiment la réalité ? Étape par étape, à travers quelques documentaires scientifiques et portraits réalisés en Polynésie française, je vous propose de découvrir ce processus créatif, tout ce cheminement invisible qui disparaît derrière le film.

Passionnée par les thématiques liées à la l’écologie, aux sciences, au patrimoine et à la mémoire, Melissa collabore depuis plus de 20 ans comme autrice-réalisatrice et chef monteuse à la conception de documentaires TV et émissions culturelles.
Installée à Tahiti depuis 2017, elle a notamment réalise des films documentaires sur des problématiques de préservation de l’environnement et de gestion des ressources naturelles : Raimana et les chasseurs de vagues (2018) ; Le Rāhui pour la biodiversité (2019) ; Biomimétisme, l’innovation inspiree du vivant (2020) ; Paraha Peue, un poisson durable (2021) ; Cyclones, la grande peur (2022) ; Onyx et Taina, chasseuses des mers (2022), Mission Polynesia Mana (2023).