Les points chauds en Polynésie française

Par Olivier Hyvernaud, du Laboratoire De Géophysique (LDG) de Tahiti

Un point chaud est une zone volcanique anormale de l’écorce terrestre. La Polynésie est la région du globe qui en compte le plus, et certains restent peut-être à découvrir. Bien qu’ils soient surveillés à distance par le Réseau Sismique Polynésien, nous savons peu de choses de leur activité sur le long terme. Il est probable que leur activité soit gouvernée par un super-panache dans le manteau terrestre, sous la plaque tectonique Pacifique.

Responsable du « Centre Polynésien de Prévention des Tsunamis », le LDG assure la gestion des alertes aux forts séismes (en relation directe avec la Direction de la Protection Civile du Haut-commissariat) pour la prévention des tsunamis. Par ailleurs, le LDG est intégré dans le réseau mondial de l’Organisation pour le Traité d’Interdiction Complet des Essais (OTICE/CTBTO) et assure, dans ce cadre, le fonctionnement 24h/ 24h d’une station sismique primaire, d’une station radionucléide et de 2 mini-réseaux infrasons. Le LDG assure aussi la surveillance de la sismicité régionale et du volcanisme. Il dispose pour cela du Réseau Sismique Polynésien (RSP) constitué d’une dizaine de stations sismiques, réparties sur chacune des archipels. Les bulletins sismiques sont fournis à la communauté scientifique. Enfin, le LDG dispose de nombreuses collaborations scientifiques, aussi bien locales (UPF, Météo France) que nationales et internationales.

Ingénieur diplômé de l’institut de Physique du Globe de Strasbourg, Olivier Hyvernaud est arrivé en Polynésie en 1987. Géophysicien au LDG, spécialiste de la sismicité locale et régionale en Polynésie, et également spécialiste en hydroacoustique pour le Pacifique.

Nous espérons pouvoir assurer les conférences, dans le respect des gestes barrières, sous réserve des prochaines annonces officielles.