IRCP
Institut des Récifs Coralliens du Pacifique
EPHE

Les monts sous-marins de Polynésie française

Mehdi, Dan, Gonzague et Lucie, élèves de l'École Polytechnique
Mehdi, Dan, Gonzague et Lucie, élèves de l’École Polytechnique

Lucie, Dan, Gonzague et Mehdi sont quatre étudiants de l’Ecole Polytechnique et ont réalisé, sur une durée d’un mois, une synthèse des connaissances sur les monts sous-marins de Polynésie française. Ils en ont profité pour visiter le CRIOBE ainsi que d’autres instituts de recherche. Ils nous en disent plus sur leur étude :

Lieu de vie privilégié

« Ces montagnes immergées sont à la croisée de nombreuses disciplines scientifiques.
Sur le plan biologique, de nombreux articles ont montré que davantage de vie marine est présente au niveau des monts sous-marins. Les sommets et les pentes de ces monts sont un lieu de vie privilégié de certaines espèces profondes de mérous, vivaneaux et loches appelées « paru ». Même les grands migrateurs tels que les thons semblent s’agréger autour de certains monts, mais les raisons exactes de ce phénomène sont encore méconnues.
Une des explications possibles est une concentration plus importante de nourriture au-dessus des monts sous-marins. En effet, l’interaction des courants avec le relief sous-marin peut entraîner une présence accrue de plancton qui est à la base des chaînes alimentaires marines.

L’effet d’agrégation autour des monts sous-marins peut aussi s’expliquer simplement par le fait qu’il s’agisse de points particuliers dans l’océan. Ceux-ci pourraient permettre aux espèces très mobiles, telles que les thons, de se retrouver pour former de plus grands bancs. Cet effet est déjà largement observé et documenté pour les objets flottants tels que les Dispositif de Concentration de Poissons (DCP).

Encroûtements cobaltifères

Les monts sous-marins abritent également des formations minérales particulières, appelées encroûtements cobaltifères. Ces couches de métaux riches en manganèse, cobalt et terres rares recouvrent le sommet de certains monts de Polynésie française. Cependant, il n’existe pas de données sur la répartition précise des ces encroûtements en Polynésie. Leur exploitation semble aujourd’hui difficile, tant en termes économiques qu’environnementaux, ces encroûtements abritant des écosystèmes vulnérables et potentiellement distincts du reste des monts sous-marins.

Protection

La richesse des monts sous-marins, sur le plan biologique comme sur le plan minéral stimule des volontés de recherche, d’exploitation mais aussi plus récemment de protection à l’instar du plan de gestion de l’Aire Marine Gérée de Polynésie française. Il s’agit donc d’un sujet important pour la Polynésie française dont vous devriez entendre parler à nouveau.

Nous tenons à remercier les services du Pays et de L’État, les professionnels de la pêche et les chercheurs qui nous ont aidés dans la rédaction de ce rapport. Nous remercions également le programme Héritage des Océans de la fondation Pew Bertarelli pour son appui financier et technique. »

Lucie, Dan, Gonzague et Mehdi mettent à disposition leur rapport et les données associées sur notre site :

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